France

Principales conclusions générales

Il faut tout d’abord souligner que la classification distinguant entre « langues de migrants » et « langues étrangères » est parfois prise en défaut par la réalité et la complexité des situations : des langues comme l’italien, l’espagnol ou le portugais peuvent être enseignées dans le secondaire (comme langues « vivantes » ou « étrangères ») et être à la fois la langue première d’une partie de la population issue de la migration. L’enquête montre que la politique linguistique de la France dans le domaine de l’enseignement est à la fois ouverte à la diversité linguistique (on y propose de nombreuses langues) et fait écho au versant linguistique de la mondialisation (l’anglais y domine assez largement, devant l’espagnol et l’allemand). Il faut cependant noter que le cas de Corte donne l’impression que la présence d’une langue régionale semble ralentir cette poussée vers le plurilinguisme.

Initiatives et projets pilotes prometteurs

Au plan international, l’Organisation Internationale de la Francophonie organise à Québec en juillet 2012 un forum mondial de la langue française. Les autorités françaises ont pour leur part récemment tenu des Etats généraux du multilinguisme outre-mer (décembre 2011) et le Conseil stratégique des langues a remis en janvier 2012 un rapport sur le thème « Apprendre les langues, apprendre le monde ». Les universités françaises, les municipalités et les centres de formations accordent en France une large place à l’enseignement du français langue étrangère (FLE), dans un double but : intégration des migrants et diffusion de la langue vers l’extérieur. Pour la part l’Université de Strasbourg  mettra en place à partir de la rentrée 2012-21013 un projet d’intercompréhension entre langues apparentées. Enfin la ville de Marseille sera en 2013 la capitale culturelle européenne, ce qui devrait multiplier son effort vers une offre plurilingue.

TEXT